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Aniez




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MessageSujet: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeMer 1 Oct - 1:52

Auteur: Elyanne Davehart. (Alias Aniez)

Résumé:


Taux de mortalité: Londres.
En 2005: 10.18 (0/00)
En 2008: 15.19(0/00)

Il fut un temps où seuls les violeurs, psychopathes et autres criminels nous inquiétaient. Il fut un temps où rire avait un goût sucré de lendemain idéalisé. Il fut un temps où des adultes respectaient leurs promesses. Il fut un temps...à jadis oublié.
Ils errent dans nos villes à notre insu coupables d'être damnés. Ils errent dans nos vies sans aucune impunité. Ces êtres sans âmes achèvent nos peurs, nos angoisses. Ils s'abreuvent de notre essence et excitent nos sens. Ils nous privent de l'innocence.
Un clan. Des vampires. Une Damnée au coeur obscur qui découvre par des souvenirs passés, l'amour aux bras d'un innocent. Alors qu'une guerre violente s'annonce entre deux espèces, ennemies depuis leur genèse, elle tentera de le sauver, il réussira à la faire revivre. Roméo et Juliette n'ont pas eu cette chance. Que réservent leurs destins? Pourront-ils former un "un" ? Qu'arrive-t-il au maître des jeux interdits? Et au fait, de qui s'agit-il?


Bonne lecture


Dernière édition par Aniez le Mer 1 Oct - 1:59, édité 1 fois
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Aniez




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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeMer 1 Oct - 1:54

Prologue:


Je suis Elyanne Lily Davehart. Je suis de celle que les humains nomment vampires. Je suis parmi les plus mirifiques des créatures et les plus dangereux des prédateurs. Je suis l’ombre de la mort et nul ne me résiste. J’ai 17 ans. Et ceux depuis bien trop longtemps. Une éternité. Une éternité voilà ce qui m’attend. Une éternité sanglante, solitaire, et oppressante. Une éternité de haine et de désolation. J’ai vu des générations s’éteindre d’autres se levet. J’ai vu des humains, je me suis délectée de leur sang avant de sourire à leurs cadavres. Je suis Vampire. Comme d’autres sont médecins. Je suis martyre de mon état, victime de ma condition.
La nuit tombée les masques tombent et je m’empare de leurs vies. J’excite leurs sens d’un sourire, et manipule leurs esprits d’un regard. D’un geste, ils sont à ma merci et je me délecte de leur frayeur, de leurs peurs, je me délecte de leur malheur. Je ris à leurs cris et souris à leurs larmes. Un pion, pour moi, ils demeurent sur mon grand échiquier. Pions puis fou puis cavalier puis tour puis roi et enfin je deviens Reine de leur empire. Je caresse leurs désirs et effleure leurs fantasmes. Je profite de leur naïveté et chaque soir, c’est une renaissance. Chaque soir, je me réveille pour mieux les endormir. Oui. Je suis Vampire. Comme d’autres sont humains. Je suis Vampire. J’erre dans leurs rues et reconstruis leur monde à ma convenance. Je suis Vampire. Je suis Sanguinaire. Je suis victime de la Damnation Eternelle. Je suis leur Bourreau. A eux de se méfier de mes attraits. Prévenez-les de mon arrivée. Prévenez-les de leurs fins précoces. Prévenez-les de leurs châtiments.
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Aniez




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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeMer 1 Oct - 1:55

Chapitre 1: Un clan dans la nuit

Je déposai le candélabre sur la coiffeuse et levai mon regard vers le miroir. Mon reflet n’y paraissait plus. Reflet de ma nature. Je m’en détournai et admirai le crépuscule à travers les rideaux clos. La lumière du jour me brûlait et je ne pus qu’attendre la tombée des ténèbres pour chasser. Je m’assis sur l’encombrant lit de ma chambre. Les Vampires ne dormaient pas. C’est pourquoi mon éternité était d’autant plus longue. J’ouvrai d’une main hésitante, le premier tiroir de ma table de chevet. Ici gît la dernière preuve de mon humanité. La dernière preuve d’une quelconque émotion ressentie dans un passé bien trop proche. Je caressai du bout des doigts, l’écriture calligraphiée. Cette écriture qui un jour avait su me réconforter. Je dépliai délicatement le parchemin et y lus des mots connus par cœur.

Ma douce Elyanne,

En ce jour, tu atteins tes 17 ans et je sais que je ne serais pas là pour t’enlacer, t’embrasser. Que je ne serais plus là pour t’aider à comprendre la vie et ses apports. Elle a certes été injuste en m’enlevant à toi mais ne te morfonds pas. Tes ailes doivent se déployer. Ne dépends de personne Elyanne, sois aussi indépendante que tu l’as toujours été.
Cesse de pleurer Ely. Si je suis mort, il en va de ma volonté. Tu sais, oh combien, je déteste les imprévus. Ma vie a toujours été orchestrée. Il était donc normal que mon décès en soit de même. Tu es seule à présent. Tu dois poursuivre tes rêves. Tu seras quelqu’un. Quelqu’un de très important. J’aurai juste aimé pouvoir être là pour assister à cela.
Mes forces faiblissent de plus en plus. Mon cœur lui-même me paraît éteint. Je dois achever cette lettre. Tu as été la seule personne qui ait réellement donné un sens à ma sinistre vie. Tu m’as aidé à sortir des vices. Tu m’as appris à vivre. Et pour cela, je t’en serais éternellement reconnaissant où que je sois. A mon tour de veiller sur toi.
Je t’aime Elyanne.
Liam.

Liam…mon unique amour. Il s’agissait de mon meilleur ami. Un ami qui, à présent n’était plus. Que je ne reverrai jamais. Car l’endroit où il reposait ne m’accepterait jamais parmi les siens. J’étais une damnée. Le Paradis me renierait.
L’Inquisition en était témoin. Mon espèce apportait la peur, le malheur, la mort. Mon espèce dérangeait, perturbait. Nous « les créatures de l’enfer ». Les Eglises agitaient leurs croix en notre présence, une croix qui ne nous effrayait point. Une croix qui ne nous affectait guère. Tandis que les scientifiques niaient notre existence. Cependant, ils ne comprenaient pas vraiment pourquoi le taux de criminalité avait autant augmenté ces dix dernières années.
Je replaçai mon unique trésor dans son antre puis jetais un vague coup d’œil vers ma fenêtre. Il était temps. Temps que les masques tombent. J’enfilai mon manteau puis ouvrai le battant de ma fenêtre. Elle donnait sur une impasse. L’endroit le plus discret pour atterrir. D’un bond, l’étroite ruelle effleura mon talon en un silence quasi religieux. Je me relevai avec adresse.
_Ce n’est pas trop tôt Elyanne.
Sa voix. Toujours aussi grisante. Toujours aussi séduisante. Son arme contre les humains. Je me retournai calmement, faisant face au nouvel arrivant. Ses yeux aussi rouges que le sang dont il se nourrissait contrastaient avec la pâleur de sa peau. Ses cheveux d’un noir de jais demeuraient imperceptibles dans cette nuit sans lune. Et ses lèvres purpurines suscitant le désir de ses victimes soulignaient la magnificence de cet être. Je lui souris, hypocritement. Il sauta d’un pas agile du muret et saisit ma taille d’un geste possessif presque agressif. Je ne cillai pas. Il s’agissait d’une habitude. Une habitude entre deux prédateurs.
_Bonsoir à toi Meallan.
Son souffle effleura mes narines rapprochant ostensiblement ses lèvres des miennes.
_Eloigne toi crachai-je
Il sourit puis recula de deux pas. Ma répartie lui plaisait, j’en avais conscience. Il aimait la résistance que je lui apposais. Il aimait ce défi que je lui lançais. Cependant, jamais il ne cessait. Jamais ses désirs n’étaient inassouvis. Je me détournai de lui, de son odeur. L’odeur avait pour nous, un trait de sensualité, un trait d’érotisme. Et même si Meallan me répugnait par son inconstance amoureuse, par son inaptitude à ressentir une quelconque émotion, j’étais irrémédiablement attirée par lui. Attirance que je dissimulais parfaitement. Du moins pour l’instant. Je débouchai sur Gosswell Road, l’une des rues les plus retirées de Londres. Pour surprendre nos proies, il fallait user de stratège et de discrétion. La mener dans ses rues désertes avant de se délecter de son sang. Contournant Clerkenwell road, je sentis l’odeur enivrante de chaire fraîche. L’un des nôtres avait déjà frappé.
_Annaelle.
J’opinai. Elle était la plus incontrôlable de notre clan, si je puis nous nommer ainsi. Elle était âgée de 14 ans et ceux depuis plus de cent ans. Puérile, indépendante en pleine crise d’adolescence, nous avions énormément de mal à tenir son impulsivité.
_Elle est là.
Je me tournai vers la direction désignée et la vis, à cheval sur sa proie, une proie d’à peine dix ans. Nous n’avions pas le droit de nous attaquer à des enfants, car leur sang trop pur pour nos lèvres, agissait telle une malédiction. Notre soif au contact de leur plasma s’amplifiait grandement. Meallan gronda et accourut à ses côtés, d’un geste il la repoussa. Elle s’accroupit en position défensive. Ses yeux, plus pourpres que jamais, laissaient entrevoir la rage qui la consumait. En chasse, nos instincts dominaient. Je m’avançai vers l’enfant et jugeai des dégâts. Elle ne respirait plus. Je tâtai son pouls. Aucun battement ne se faisait entendre.
_Elle est morte annonçai-je.
_Comment as-tu osé ? La seule de nos lois. Il a fallu que tu la transgresses. N’as-tu donc rien compris ? Tu ne peux pas imposer ta volonté.
Elle se releva, arrogante. Elle détestait se faire remonter les bretelles. Surtout par Meallan, bien plus jeune qu’elle, vampiriquement parlant. Je transportais le cadavre enfantin dans une benne à ordures. Ses longs cheveux blonds étaient emmêlés, trempant dans son propre sang. Je dégageais son visage, de mèches rebelles et soupirai en admirant ses tâches de rousseurs. Nous étions peut être sans âme mais un enfant ne méritait pas de terminer ainsi sous les canines d’un monstre. Je la recouvris d’un sachet poubelle avant de rejoindre mes compagnons. Annaelle humecta ses lèvres, provoquant davantage notre ami. Ce dernier retroussa ses lèvres, prêt à bondir. Me plaçant face à lui, je le retins.
_Ce n’est qu’une enfant.
_Mêle toi de tes affaires Elyanne.
_Tu en as assez fait Annaelle. Retrouvons les autres.
_Inutile nous avons entendu les grognements de Mademoiselle depuis Pentonville road.
L’arrivée des deux derniers membres du clan, allégea l’atmosphère.
_Gillian souris-je.
Il s’agissait du plus vieux de la bande. Il avait 400 ans et donc était le plus sage. Il m’avait permit de mieux comprendre ma condition et de l’accepter. Il s’agissait d’un ancien colonel d’infanterie. Il fut transformé en vampire à l’âge de 37 ans. Malheureusement son géniteur, c’est-à-dire le vampire l’ayant transformé, n’a jamais donné signe de vie. Gillian en rit, disant que son charme avait obnubilé une jeune vampire qui n’avait pu laisser une telle beauté à l’humanité. Nous ignorons ce qu’est la modestie. Il m’enlaça.
_Alors Elyanne, bien dormi ?
_Parfaitement bien.
Une note d’humour parmi les ténèbres est toujours la bienvenue. Il se dirigea vers Annaelle et de suite ses traits se durcirent.
_Que ce soit la dernière fois, m’entends-tu Annaelle ? Un autre faux pas et je te tuerais de mes propres canines.
Elle déglutit. Bien sûr il était le seul à avoir une quelconque autorité sur elle.
_J’espère qu’elle croupira en Enfer.
Cette voix derrière moi ne pouvait appartenir qu’à Halley. Je me retournai aussitôt et lui souris. Lorsque je fus transformée, elle fut la première personne que je vis. J’étais perdue, endolorie. Il faisait nuit, j’étais dans St James Park et j’étais à moitié nue. J’ai compris plus tard pourquoi. Disons que ce soir-là je n’ai pas seulement perdu mon humanité. D’ailleurs, selon Halley, c’est pourquoi je ne m’en souvenais pas parfaitement. C’est elle d’ailleurs qui m’avait mené à Gillian. Il était préférable de ne jamais tisser des liens entre vampires mis à part des liens uniquement physiques. Cependant, Halley avait obtenu toute mon amitié. Elle était vampire depuis seulement une cinquantaine d’année. Elle se conformait néanmoins exactement aux règles du clan.
_Meallan a-t-il tenté quelque chose ce soir ?
_Comme chaque soir, chère amie. Comme chaque soir.
_Il serait temps que tu te laisses aller.
Je me renfrognai. Je haïssais cette perspective. Pour le clan, tous pensaient que Meallan m’était « destinée ». Fait totalement absurde. Elle éclata de rire.
_Il est temps. Allons-y déclara Gillian.
Nous nous regardâmes une dernière fois avant de nous élancer à travers les rues de Londres, à la recherche de notre proie. Que la partie commence !
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Aniez




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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeMer 1 Oct - 1:57

Chapitre 2: La nébulosité

De la vitesse, toujours plus de vitesse. De la vitesse pour fuir, fuir les atrocités que nous commettions avec délectation. Fuir pour cacher à tous, notre condition. Je sentais le vent bruire à mes oreilles et se dérober le sol sous mes pieds. J’entendais les rires de mes comparses et l’insouciance de nos crimes s’en reflétait ignoblement. Quelle douce assurance que de voler l’innocence ! Courir sans arrêt, sans limite, à travers cette ville meurtrie par notre espèce, par notre désinvolture. Le manteau de la nuit pour protecteur, nous étions libres, libres de tuer.
Une enivrante odeur titilla mes narines. Une odeur sucrée, attirante. Une odeur qui ne demandait qu’à être humecté, qu’à être savouré. Silencieusement, j’en suivis la direction. Comme un prédateur après sa proie, comme un meurtrier après sa victime. Une odeur toujours plus forte, toujours plus attrayante. Je sentis alors un liquide âcre suinter de mes dents et emplir ma bouche. Mes canines me démangeaient atrocement. Il me fallait cette odeur. Il me la fallait maintenant. Je débouchais sur une falaise du haut duquel un homme s’était étendu. D’une quarantaine d’année, il semblait déprimer. Une bouteille d’alcool trônait près de lui, à moitié vide. Sa cravate était défaite et sa veste posée à ses côtés. Malgré la nuit, je vis parfaitement ses cernes. Un sourire se dessina sur mon visage alors que j’allais à sa rencontre.
_Bonsoir.
Il ne cilla pas. Cela m’amusa plus encore. Je m’assis près de lui promptement. Son regard se dirigea vers moi, d’abord surpris puis appréciateur. Je connaissais parfaitement ce genre d’attention. Cette attention qui causait leur perte.
_Bonsoir répondit-il d’une voix légèrement plus rauque.
L’amertume de mon venin brûlait mes papilles, je devais me nourrir. Il s’en allait de mon propre bien-être.
_Il est imprudent pour une jeune fille de votre âge de se promener seule, à cette heure.
Mon âge ? Vraiment ? Que pouvait-il imaginer me faire ? Ces répliques menaçantes avaient des allures de suppliques. De délicieuses suppliques.
_Je n’ai pas peur du noir.
Il haussa un sourcil, amusé. Je ne pouvais m’empêcher d’humer avidement son odeur. Encore un instant.
_Ce n’est pas du noir dont vous devriez avoir peur.
Sa main rude se posa sur ma cuisse dénudée. Cela n’en serait que plus rapide. Je m’approchai doucement de son visage, souriante. Il parut de plus en plus ravi. Ravi ? Etais-ce vraiment la réaction appropriée. J’en doutais fortement. Son autre main caressa ma joue, je retins un rire. De plus en plus proche de mes lippes, de plus en plus proche de mes armes. Sa fragrance m’obnubilait entièrement. Je n’arrivais plus à penser à autre chose qu’à ma proie. Il s’empara avidement de mes lèvres son haleine emplissant ma bouche. Son haleine d'ivrogne invétéré. Je passai mes bras autour de son cou. Il devait croire, il devait penser que j’étais à lui. Il devait accepter l’illusion d’une victoire. Sa dernière victoire. Je sentis alors ses doigts flatter mes hanches, remontant doucement vers mes omoplates. Le temps était venu. Il était totalement à ma merci. Mes lèvres quittèrent les siennes, se promenèrent sur sa mâchoire où une barbe naissante se dessinait. Elles caressèrent sa clavicule et se posèrent à la genèse de son cou. Ma toxine devenait encombrante. J’entrouvris légèrement les dents avant de planter mes canines sur sa peau. De faire pénétrer mes armes dans sa chair. De faire insinuer mon venin dans son sens. De le rendre dépendant de moi. Aucun cri ne franchit ses lèvres. Il avait été surpris. Sa naïveté avait vaincu sa prudence. Et c’était maintenant à moi, qu’il se soumettait. Le liquide plasmatique se déversa alors en moi. Chaud, doux, sucré. J’aspirai au compte-goutte la moindre globule de cet être. Un pur bonheur pour ma panse. Le corps flasque perdit de sa résistance, il retomba sur le sol, cependant que je poursuivais ma tendre délectation. Une légère acrimonie due à la consommation d’alcool chatouilla mes lèvres. Je grimaçai. Je plantai mes ongles sur sa peau, m’accrochant plus encore contre son corps. Ma pression augmenta le débit sanguin. Une fine brise ébouriffa les cheveux de ma victime. Son odeur ne portait justice à son sang. Si délicat. Je me relevai doucement et passai ma langue sur mes lippes, la moindre goutte de son liquide hémoglobinique se devait d’être absorbée. Se devait d’être apprécié. Je me relevai alors de ce cadavre et lui souris.
_Et pourtant c’est bien la nuit, la plus terrifiante chose de ce monde.
Mon rire tonitruant brisait la sublime quiétude des lieux. J’envoyais valser la bouteille à moitié vide. Apaisée, je sentis la douce odeur de Gillian.
_Comment était-il ?
_Succulent. Un peu trop d’alcool peut-être.
_Quel dommage !
Il me fit un clin d’œil avant de disparaître à travers les arbres. Sa vitesse m’impressionnait toujours. Me tournant dans la nuit noire, je vis la ville s’étalait sous moi. Je fermis les yeux puis sautai d’un bond par-dessus la falaise, pieds jointes, bras tendus. Des bourrasques tournoyaient autour de moi, ralentissant ma descente. Big Ben illuminait les alentours. Mes pieds heurtèrent alors le sol rugueux dans un bruit sourd. M’époussetant, je poursuivis ma chasse. A l’affût de la moindre odeur, à l’affût de la moindre délectation, à l’affût de la moindre sorte d’amusement. J’avais pour cela, toute la nuit.
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Aniez




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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeMer 1 Oct - 1:58

Chapitre 3: Une réunion proleptique


Cette ignoble odeur asphyxiant nos sens ne pouvait appartenir qu’à ces immondices de la nature. Ces créatures instables, stupides et sans réelle existence. De simples cabots qui feintaient avoir une apparence humaine. Qui prétendait avoir une vie. Ces créatures que nous haïssions pour leur simple présence. Les sentir nous obstruer les sinus, appareils vitaux d’un vampire. Ils étaient à Londres, ce que je considérais comme la pire nouvelle de nos temps.
Je me rappelai encore de la première fois où j’ai assisté à un affrontement entre nos clans. J’étais transformée depuis seulement cinq ans. Un nouveau né en quelque sorte. Gillian avait mené les nôtres dans une bourgade russe. Nous ignorions leur présence en ces lieux. C’est alors qu’une simple partie de chasse se termina en bain de sang. Nous perdîmes l’un des nôtres, William. Un vampire d’une centaine d’année, courtisan d’Halley. Depuis ce jour, elle ne s’était plus liée à aucun autre vampire. De peur de perdre un être cher de nouveau. Nous étions revenus à Londres, dans l’espoir de ne plus avoir à affronter ces rapaces. Seulement, il nous ait apparu que nous étions de nouveau découvert. Les combattre était un plaisir pour Meallan et Annaëlle. Mais pour les autres, cela nous rappelait juste que nous pouvions périr à tout instant.
Nous devions nous rencontrer chez Gillian pour mettre au point une stratégie. Tuer des humains nous importait pas. Nous voulions juste sauvegarder notre espèce. Quitte pour cela à damner quelques âmes. Quoi de plus réjouissant après tout ! Je retrouvai le clan, installé dans l’immense salon du manoir. Etant le plus vieux, Gillian avait pu faire quelques investissements concluants. En somme, il possédait énormément de biens. Il subvenait à mes besoins jusqu’à ce que je vole de mes propres « ailes » dirons-nous.
_Nous n’attendions plus que toi Elyanne.
J’opinai légèrement avant de prendre place près de mon amie.
_La ville empeste résuma Meallan.
Nous comprenions tous ce qu’il sous-entendait de manière brusque.
_Cette constatation nous est bien connue Meallan, la vraie question est qu’allons-nous faire ? Rétorqua Annaëlle.
_Tiens toi à carreaux, petite riposta le jeune vampire.
Elle gronda. Si une chose pouvait bien faire enrager cette jeune effrontée, c’était la référence à son jeune âge. La plus jeune en année humaine.
_Assez, concentrons-nous rugit Gillian.
Les mots se turent mais les regards s’assaillirent. Je reportai mon attention sur notre « chef ». Le temps nous était compté.
_Comment les décimer dans une si grande ville ? M’enquis-je.
_Les décimer ? Est-ce la bonne solution ? Nous ignorons leur nombre, leurs forces, apposa Halley.
_Proposes-tu que nous fuyons ? S’insurgea Annaëlle.
_Non, mais foncer tête baisée n’est pas une idée concevable. Nous sommes cinq vampires. Forts certes, intelligents également mais nous manquerons comme même d’effectif.
_La qualité ne vaut pas la quantité reprit l’adolescente.
Halley haussa ses délicats sourcils.
_Comment peux-tu utiliser une expression idiomatique dans de telles circonstances ? La quantité peut braver la qualité, Anna.
_Halley a raison murmura Gillian.
_Nous pourrions alors transformer des humains proposa Meallan.
_Certes nous pourrions mais cela demanderait du temps. Le temps que le venin les infiltre totalement puis le temps de leur apprendre à combattre ces créatures. Ils auraient tôt fait de nous détruire.
Nous acquiesçâmes.
_Que nous reste-t-il donc ? Soupirai-je.
Nos regards convergèrent vers notre mentor. Il semblait plonger dans une profonde concentration. A quoi pouvait-il bien penser ? Quel plan échafaudait-il ? Je sentis le regard scrutateur de Meallan. Décidément il ne lâchait nullement prise.
_Nous ne pouvons qu’attendre pour le moment.
_Attendre ? Attendre quoi ? Qu’ils nous massacrent ? S’emporta Meallan.
Ses traits tirés irradient d’incrédulité.
_Ai-je sous-entendu cela ? Répliqua Gillian.
_Qu’entendais-tu alors par Attendre ? S’enquit alors Annaëlle.
_Nous allons tenter de les retrouver. Je veux dire de découvrir leur repère. N’oubliez pas qu’ils ont un avantage. Ils se transforment à volonté, et peuvent affronter le jour, contrairement à nous. Un faux pas et nous serions découverts. Nos odeurs les ont interpellés. Ils tenteront de feinter pour nous piéger. A nous de leur prouver notre intelligence et la supériorité de notre espèce. C’est pourquoi par attendre, j’entendais réunir assez d’information pour les décimer.
La tirade de Gillian nous amusa. Son plan bien que risqué me paraissait tout à fait adéquat. Son sens aigu du détail, lui valait son titre de leader.
_Cependant, je vous demanderais une grande vigilance. La perte de William est assez navrante.
Halley baissa les yeux. Je posai ma main sur mon épaule, espérant lui insuffler un quelconque réconfort. Gillian s’adressa particulièrement à Meallan et Anna.
_Et si par un hasard fortuit, vous rencontriez un de ces monstres. Fuyez.
_Il est hors de question que je fuis face à cette vermine s’écria Annaëlle.
_C’est pourtant ce que tu feras. Sinon ce sera moi ton bourreau.
Elle réprima un cri de rage tandis que Meallan soupirait.
_Gillian, j’ignore si je pourrais me contrôler face à eux.
_Et bien, ce sera un défi que tu devras surmonter, que tu devras réussir.
Meallan acquiesça. Son défaut d’assurance m’avait presque parut attendrissant. Presque.
_Bien, le sujet est clos. Vaquez à vos occupations. Sauf toi Elyanne.
Tous sortirent promptement, me laissant face à celui qui avec le temps était devenu plus qu’un ami, presque un père.
_Demain, tu sais quel jour nous sommes.
Je déglutis. Liam. Cela ferait vingt ans. Vingt longues années qu’il nous avait quitté. Qu’il m’avait quitté.
_Elyanne ?
J’opinai faiblement.
_Bien. Je te demanderais de rester chez toi. Je refuse que tes émotions trahissent notre existence. Halley te tiendra compagnie. Ne me désobéis pas.
Je n’aurais de toute façon pas eut le cœur à m’amuser, à titiller mes proies. Je désirais être seule. Seule avec Liam.
_Tu peux disposer.
Je lui fis un signe de tête puis me retirai dans un silence quasi religieux.
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Toc
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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeMar 30 Déc - 19:07

SEULS SONT ACCEPTE DANS CE FORUM LES MESSAGES CONSTRUITS ET ARGUMENTE TON MESSAGE REPRESENTE UNE INSULTE ENVERS L'AUTEUR DE CETTE FIC !!! SI EN INVITES LES MESSAGES DANS CE GENRE SE REPRODUISE JE BLOQUERAI L'ACCES AU FORUM AUX INVITE CE QUI ME PERMETTRA DE SUPPRIMER LES COMPTES ( JE PEUX EGALEMENT SUPPRIMER L'ACCES PAR ADRESSE IP...


MERCI A ARDOR DE ME L'AVOIR SIGNALE !!!!!!!!!!!!!!
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Ardor

Ardor


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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeVen 2 Jan - 19:44

Tu n'as pas à parler de la sorte sur les fics !
Si ça ne te plait pas, tu ne lis pas et tu dégages (désolé !) Evil or Very Mad
Pour ma part, je trouve que la fic d'Aniez est très bien.
Ardor
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Aniez




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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeSam 10 Jan - 16:58

Bonsoir, j'ai dû rater quelque chose. D'après ce que j'ai compris, je dois remercier Ardor. Merci dans ce cas. Quelqu'un pourrait m'expliquer?

Merci d'avance
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Ardor

Ardor


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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeDim 11 Jan - 18:25

Oh juste une personne qui a posté un message fort désagréable qui parlait de ta fic.
Ne fait pas attention les messages seront éffacés.
Oh et j'éspère que la suite de ta fic est prête.
Ardor
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Aniez




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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitimeLun 19 Jan - 2:06

Merci Ardor

Suite prochainement
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MessageSujet: Re: Jeux interdits   Jeux interdits Icon_minitime

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